• La Colonie

    La Colonie

     

     

    Vient de resurgir de ma mémoire , cette merveille....

    Cela va peut-être vous sembler excessif, mais il y a des choses qui quelquefois semblent insignifiantes et qui pourtant quand on y songe et que l'on revient dessus, ont modifié à tout jamais votre perception de la vie...

     

    Il en va ainsi de ce livre auquel ma cybercollègue

     

    La Colonie

     

    vient de me faire penser grâce à son article...

     

     

     

    À Madame Suzanne Chevalier... ma maîtresse...

     

    La Colonie

     

    C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai re-déniché ce matin, l'exemplaire, que j'avais mis je ne sais combien de semaines à retrouver. Déjà son titre, je me souvenais de la couleur et de l'illustration de la couverture mais le titre, pas du tout, et l'auteur encore moins. Je l'avais acheté, c'était indispensable, car il évoquait pour moi des heures de lectures magiques...

    Allez, je vous livre mes petits secrets...

    C'est l'instant pathétique où l'Ancienne raconte , un peu édulcorées cela va sans dire, ses expériences de jeunesse... Tata Dom raconte...

    Ne sortez pas de mouchoir, celle-là n'est pas triste...

    Quand j'étais petite, j'étais insupportable... (eh ben oui, même les maîtresses, un peu moins maintenant, mais pas toujours...), et à l'école, c'était pire parce que j'étais enfermée toute la journée et que je m'ennuyais à mourir...

    La maîtresse, une vieille de chez vieille (un peu comme moi maintenant....) mais sympa, juste, droite, un pur produit de l'après guerre, compréhensive juste ce qu'il faut pour contenir l'insolente, la maîtresse disais-je, avait bien compris une chose, c'est que dès que j'avais un bouquin entre les mains, le monde s'effaçait et elle pouvait bosser tranquille...

    Elle nous remit au début de l'année de Cours Moyen 2ème année (On disait comme ça à l'époque, c'est quand même plus classe que CM2, non?), un livre de lectures suivies, La colonie de Charles Vildrac. Déjà rien que le titre et moi, j'étais loin...

    MAIS, vous savez bien, il y a toujours un mais...

    La lecture suivie, c'était le samedi matin et QUE le samedi matin.

    Et entre autre défaut, j'avais celui-là, je n'aimais pas attendre...

    La maîtresse, pleine de bons sentiments envers moi malgré tout, rangeait ses livres dans l'armoire du fond de la classe... À cette époque heureusement révolue, les cancres et les emmerdeurs étaient sans distinction aucune relégués loin, au fond, là où on les oubliait, où on ne les entendaient pas trop... à côté du poêle ou de l'armoire!

    QUEL BONHEUR!

    J'ai pu lire en toute impunité les chapitres des semaines suivantes. Je soupçonne la maîtresse d'avoir toujours été au courant de mes méfaits. Quand elle ne m'entendait plus, elle savait que je lui avais chipé le livre et que je n'étais plus disponible...

    J'ai fait comme ça avec tous les livres qui étaient dans l'armoire...

    Voilà, cette histoire de Ch. Vildrac je l'ai dévorée comme toutes les autres depuis mais elle a le privilège d'avoir été la première et c'est elle qui a déclenché mon addiction à la Littérature quelle qu'elle soit...

    Merci Maîtresse.

     

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    La Colonie 

     

    En 1924 paraît aux éditions Tolmer, à destination des enfants, un texte inédit de Charles Vildrac, intitulé L’Île rose. Il s’agit d’une utopie, parfois proche de la robinsonnade, qui sera suivie de La Colonie en 1930 : ces deux textes proposent une réécriture critique des topiques du genre. Le poète et dramaturge qu’était jusqu’alors Vildrac devient ainsi une sorte d’intercesseur privilégié entre l’enfant et un véritable imaginaire politique, qui depuis le xvie siècle s’est incarné l’utopie narrative. Au cœur des préoccupations poétiques et politiques de l’auteur, la topique de l’utopie insulaire est déployée dans ces deux romans pour la jeunesse avec talent et complexité. Nourris d’un imaginaire personnel très attaché à l’utopie, ces deux romans revivifient tout en les mettant en cause les archétypes du genre, et travaillent de manière critique le mythe utopique façonné par les générations précédentes. C’est ainsi que ces récits illustrés participent pleinement, au cours des années vingt des innovations et transformations esthétiques, poétiques, graphiques, mais aussi idéologiques que porte la littérature pour la jeunesse de l’entre-deux guerres.

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 3 Février 2015 à 18:55

    Super article!

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    2
    Mardi 3 Février 2015 à 19:05

    Merci Julie, on a tous non pas quelque chose de Tenessee mais un prof, une maîtresse d'école qui nous a marqué en bien ou en mal d'ailleurs. Moi, je préfère me souvenir de celle-là. Elle m' a aussi appris la grammaire.

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